LA GALERIE DES PHOTOGRAPHES1 AN

Série "Inhumanity ?" de Sara Hoummady

LA GALERIE

 
L’ambition de la Galerie des Photographes est de se faire rencontrer les artistes, la galerie et les visiteurs, trois mondes à réunir : doutes de l’artiste sur sa création, appréhension des visiteurs sur leur perception des œuvres, questionnements du galeriste.

La galerie des Photographes est ainsi née à Paris, lieu de vie dans un quartier Bastille porté sur la photo, medium étrangement rangé avec la radio et la télévision dans le tiroir du huitième art : il mériterait plutôt de figurer aux côtés du dessin et de la peinture dans les « arts visuels » !

Ainsi la Galerie des Photographes défend un art noble et riche, aux racines solides et à la créativité sans limite : un art qui n’est pas réservée aux initiés ou aux concepts. Elle milite pour des images belles, qui atteignent le cœur… Et qui y restent ! Le fameux « punctum » de Roland Barthes, cette flèche remise en perspective dans sa richesse artistique, le « studium ». C’est ce rare équilibre qui la fait vivre dans la longueur.

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L’EXPO

Après un an d’existence et tout ce chemin parcouru, il semblait logique de profiter d’Arles à Paris pour présenter une exposition collective, avec les artistes qui font confiance à la galerie et auxquels la galerie fait confiance.

Cette rétrospective présente Basile DUCOURNAU avec Cieux Sous Tension, Joey TRANCHINA et les abstractions réelles de Chasing Hallucinations, Sara HOUMMADY qui nous fait découvrir la personnalité des animaux dans Inhumanity ?, Bruno MEIGNIEN et ses Solitudes Habitées, BELLEC et ses triptyques intitulés Sacré Profane, et Jean-Louis Tupin avec Duos.

Elle sera complétée d’un avant-goût des expos de Jean-Christophe BÉCHET, avec Habana Song, un travail en noir & blanc très personnel, et de Philippe BLIN, le rêveur de l’Antarctique, qui nous emmène Au-delà de la Vague.

Joey TRANCHINA

Maison / supermarché ou Maison / amis, aller / retour, c’est toujours le même trajet. Mais le photographe américain Joey Tranchina capte à chaque fois un nouveau détail qui surgit des eaux de Sète. C’est une ondulation, une vague ou un reflet particulier de la lumière du crépuscule qui donnent vie à des formes abstraites, visages humains et hallucinations. Ainsi sont fixées la beauté de la nature et sa poésie que trop de fois l’on tient pour acquise, plongé dans la routine quotidienne.

Telle de la peinture égouttée sur la toile, ce jeu de lumières, reflets et couleurs nous transporte dans les « tableaux expressionnistes » de Tranchina, intitulés Chasing Hallucinations.

Alors un chemin quotidien devient une chasse aux scintillements de l’eau, à travers la poésie et les notes colorées du jazz, qui rythment l’univers du photographe.

Basile DUCOURNAU

Basile aime explorer. Il cherche et découvre; de grands espaces, une lumière rare, un instant hors normes ou surprenant.

Fasciné par les éléments, il construit depuis presque dix ans un travail nommé Cieux sous Tension : tempêtes, orages ou grands froids, il peut parcourir des milliers de kilomètres pour vivre une météo particulière. La chasse à l’orage l’emmène aux quatre coins de la France et jusqu’aux USA, dans la Tornado Alley, où il a déjà cinq fois sillonné les Grandes Plaines, pendant la saison chaude.

Là-bas, après une longue journée de « chasse », s’arrêter au milieu de nulle part devant une colonne de nuages en rotation de quinze kilomètres de haut, au coucher du soleil, c’est sa récompense : l’instant rare.

Bellec

« La beauté paisible et sereine des représentations des divinités des temples bouddhistes, m’ont guidé vers le chemin de la spiritualité où la souffrance et le péché ne donnent pas le tempo, comme dans les représentations du sacré catholique. Cette philosophie religieuse m’a bouleversé et réconcilié avec la quête de sens de l’existence humaine. J’ai donc voulu exprimer toutes ces nuances de sentiments et d’émotions, par des effets de transparence. J’entremêle la cité et la nature, l’éclatant et le tamisé, le physique et l’immatériel, l’humain et le divin, pour bâtir un équilibre parfait autour du chiffre 3. »

BRUNO MEIGNIEN

Solitudes Habitées

Aux débuts du chemin de fer, avant l’ère des télécommunications, le hasard était le compagnon du quotidien. Les « touristes » n’existaient pas, il n’y avait que des « voyageurs » atteignant après d’imprévisibles périples des horizons aussi lointains qu’Istanbul, Rome ou l’autre bout de leur ville natale. Magie du mouvement.

Sara HOUMMADY

« Demandez à cent personnes ce qu’être humain signifie pour elles et vous aurez cent réponses différentes. La morale, la pensée, l’individualité, la capacité à ressentir ou à saisir l’abstrait sont-elles l’apanage exclusif de notre espèce ? Un comportement que l’on jugerait humain, est-il seulement le simple opposé de l’animal ? Ou l’animal est-il aussi humain ?

Voici des regards capturés chez les autres colocataires de notre planète, qu’ils soient à poils ou à plumes, chacun de ces animaux porte son attention sur un être humain. Dans ces yeux, on ne peut s’empêcher de projeter des réactions, des émotions humaines, parfois à tort et parfois à raison. »

Voilà le message d’Inhumanity ?
Si nous sommes humains… Sont-ils inhumains ?

Philippe BLIN

De l’océan à la brindille, Philippe Blin photographie d’abord le mouvement, qu’il transforme en signature picturale. Mais son cœur vogue vers les eaux glacées des pôles, où la houle puissante se gonfle puis se relâche dans une étonnante et lancinante répétition…

« Qui prend la mer, où qu’il aille, d’où qu’il revienne, sait que l’attend un rivage nouveau, un monde nouveau. » La mer, cette route immense, qui ouvre au lointain et appelle à la liberté, est une source inépuisable d’inspiration. Après le Groenland et l’Antarctique, Philippe Blin repart en décembre 2019, pour 5 semaines exceptionnelles sur un 2 mats, 78 pieds, pour parcourir une nouvelle fois, les côtes de l’Antarctique, et nous livrer son projet Au-delà de la Vague.

Jean-Christophe Béchet

Représenté par la Galerie Les Douches, Jean-Christophe mâche rarement ses mots, mais sans en être avare. Il est un artiste qui sait ce qu’il veut et ce qu’il fait. Avec une vision du monde un peu solitaire, un peu mélancolique et un peu iconoclaste, il trouve partout des lignes, des aplats de couleur et de grandes zones d’ombres, rehaussées par un soleil dur, quand il est là.

Le thème ne l’intéresse pas, c’est le style qui prime. Ville, montagne ou grande plaines ? Selon les envies. Argentique ou numérique, carré, vertical ou panoramique ? Selon le projet. Mais il n’y trouve de sens qu’à travers le papier, la chimie ou les encres, qu’il manie avec autant de plaisir qu’un négatif ou un appareil photo : en un mot, la matière.

Dans son dernier projet, Habana Song, il porte un regard en noir et blanc très contrasté et personnel sur une ville habituellement dépeinte en couleurs vives.

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