Peut-on sérieusement appeler "meuble" un assemblage bancal de planches en pin ? On l’ignore. Mais ce dont on est sûrs, c’est que ce tuto est le meilleur moyen d’enfin se débarrasser du chaos de votre entrée. Et d’éviter une nouvelle visite chez le Suédois. En prime, on vous a compilé 7 idées de rangements qui font le job avec style. Plus une foire aux questions pour tout savoir sur le rangement de vos godillots. Plus un article sur les bienfaits du bricolage sur la santé mentale. Bref, vous n’avez plus aucune excuse.
Fabriquer un meuble à chaussures en 30 minutes : un tutoriel pour vaincre la procrastination 👟
Avouons-le, qui d’entre nous rêve secrètement de devenir le Brancusi du rangement domestique ? Fabriquer son propre meuble à chaussures n’est pas une punition, c’est l’occasion de donner une petite leçon d’audace à l’uniformité industrielle et d’épater la galerie - surtout si ladite galerie se compose de voisins envieux.
La liste de courses : moins d'éléments que dans votre sac à main
Pour ce chef-d’œuvre miniature, vous aurez besoin de :
- 4 planches de pin (80 cm x 25 cm, épaisseur 18 mm), ou chêne, pour les snobs du bois noble –
- Vis à bois (une poignée suffit, on ne construit pas la Tour Eiffel)
- Perceuse-visseuse (ou tournevis si vous aimez vivre dangereusement)
- Mètre ruban (pour éviter la symphonie du meuble bancal)
- Crayon (le trait droit est votre ami, même si Mondrian a dit le contraire)
- Pour les fétichistes du détail lumineux : optez pour du bois clair, effet scandinave assuré sans hypothéquer vos vacances.
Étape 1 : L’assemblage, ou l’art de l’équerrage sans migraine
Le moment tant redouté — et pourtant !
- Disposez deux planches à plat parallèles au sol : elles feront office de base et de dessus. Les deux autres formeront les côtés.
- Faites coïncider chaque angle façon Rubik’s Cube paresseux. Le mot qui fait peur ? Équerrage. À traduire : vérifier que tout forme bien des angles droits ; un livre posé en coin peut servir d’équerre improvisée, personne ne jugera. Peut-on sérieusement rater cette étape ? Oui… mais ce serait dommage pour vos futurs baskets !
- Vissez doucement, mais fermement : il ne s’agit pas de perforer jusqu’à la moelle du pin. Le détail qui change tout ? Bien serrer les vis — assez pour que ça tienne, pas au point de fendre le bois et d’y glisser le doigt façon Fontana.
Étape 2 : La finition, votre moment de gloire artistique
Là, on quitte le domaine utilitaire : place à la micro-exposition personnelle. Quelques options pour magnifier ce meuble-trophée :
- Laisser le bois brut (l’honneur aux veinures naturelles… oui, même celles qui ressemblent à une carte IGN).
- Passer une huile protectrice : éclat discret et résistance aux assauts humides des semelles.
- Appliquer un vernis incolore pour la touche design faussement nonchalante.
- Succomber à la peinture blanche intégrale et assumer un blanc Cy Twombly-esque – l’aristocratie du minimalisme sur fond d’entrée IKEA.
- Ponçage obligatoire avant toute finition : grain fin conseillé (120 mini), sinon gare au syndrome « gratte-pied ».
« Un ponçage réussi fait toute la différence entre un meuble DIY qui crie 'j'ai essayé' et un autre qui murmure 'je suis une pièce de designer'. Ne sautez pas cette étape, c'est votre moment de gloire. »
Anecdote maison : un voisin m’a confié avoir repeint son meuble DIY en jaune cadmium après avoir raté sa lasure — résultat ? On lui demande encore dans quelle galerie il expose ! Comme quoi… oser n’est jamais une faute.
Prêt(e) à organiser le chaos de votre entrée ?
Peut-on encore tolérer une entrée encombrée de chaussures alors qu’un chef-d’œuvre de simplicité n’attend qu’un tour de vis pour voir le jour ? Le style authentique se crée, il ne s’achète pas. Transformez votre coin oublié en une mini-galerie d’audace domestique !
La fierté d’un meuble fait main est incomparable. Rien ne vaut ce petit frisson quand on déclare « c’est moi qui l’ai bricolé »… même (surtout ?) si c’est un peu de travers.
Il ne vous reste plus qu’à vous y mettre : outils en main, playlist en fond, et créativité affûtée. Bricoler, ce n’est pas seulement organiser ses baskets, c’est redéfinir sa maison à chaque coup de perceuse. Si vous avez encore des doutes, souvenez-vous que Duchamp a exposé un urinoir – alors votre meuble à chaussures a largement sa place dans votre salon.
