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Recette pâte sucrée Cyril Lignac : tous les secrets pour une pâte parfaite

La recette de pâte à tarte parfaite n’existe pas ? Attendez d’avoir goûté celle de Cyril Lignac. On vous prévient : vous ne pourrez plus vous en passer.

5 min
Culture & Inspirations
23 October 2025 à 11h46

Peut-on sérieusement faire plus consensuel qu'une pâte sucrée ? Ce monument de la pâtisserie n'a pourtant rien d’univoque. Et pour cause : quiconque a déjà eu le (dé)plaisir de croquer dans une pâte trop épaisse, trop sèche ou trop friable sait combien la frontière entre réussite et échec est ténue. Mais ça, c’était sans compter sur la recette de Cyril Lignac. Avouons-le : on pensait avoir trouvé la formule idéale. Jusqu’à ce qu’on tombe sur cette version, qui remplace une partie de la farine par de la fécule et de la poudre d’amande. Le résultat ? Une pâte fine, légère et ultra-savoureuse. Le détail qui change tout ? Le beurre pommade et le sucre glace, pour une texture fondante à souhait. Attention : l’essayer, c’est l’adopter. En bonus, on vous livre tous nos conseils pour la réussir à tous les coups.

Préparer la Pâte Sucrée Cyril Lignac : Les Gestes Fondamentaux (et quelques secrets)

Peut-on sérieusement parler de haute pâtisserie sans commencer par la température des ingrédients ? Si vous croyez que le beurre sorti à la va-vite du frigo et l'œuf froid sont acceptables, alors autant peindre la Joconde en pastel. Le beurre doit être pommade, soyeux, malléable mais jamais liquide, tandis que l'œuf, lui, se prélasse à température ambiante pour éviter tout choc thermique.

Conseil : Le beurre pommade, c'est quand il est mou mais pas fondu. Vous devez pouvoir y laisser une empreinte nette avec le doigt.
Conseil : Le beurre pommade, c'est quand il est mou mais pas fondu. Vous devez pouvoir y laisser une empreinte nette avec le doigt.

Le crémage magique : le secret d'une texture aérienne

Oubliez les robots sur-vitaminés, ici il s'agit d'alchimie, pas d'haltérophilie. Le crémage du beurre pommade avec le sucre glace consiste à battre ces deux ingrédients jusqu'à obtenir une masse pâle et mousseuse. L’objectif ? Enrober chaque grain de sucre de matière grasse, créant une structure légère et fondante – littéralement la base de toute pâte sucrée qui se respecte. Certains chefs (et pas des moindres) ajoutent la poudre d’amande dès cette étape pour accentuer le moelleux, mais chez Lignac, on reste puriste.

Crémage beurre pommade et sucre glace pour pâte sucrée, texture aérienne vue de près

L'incorporation subtile : mélanger sans trop travailler la pâte

Enfin vient le moment crucial de l’incorporation des ingrédients secs (farine, poudre d’amande, sel) et de l’œuf. Là, aucune place pour le zèle ! On ajoute progressivement, idéalement en plusieurs fois, pour éviter un développement excessif du gluten. Ce n’est ni une pâte à pizza ni une séance de crossfit – on cherche l’homogénéité, point barre.

  • Ajouter la farine tamisée (et la poudre d'amande si souhaité).
  • Incorporer le sel.
  • Verser l'œuf à température ambiante.
  • Mélanger délicatement à la spatule ou au bout des doigts juste ce qu'il faut pour amalgamer la pâte – jamais plus !

Anecdote : J'ai vu une apprentie mélanger sa pâte sucrée au robot pendant dix minutes par "souci d'efficacité". Bilan ? Un fond de tarte dur comme la morale d'une fable de La Fontaine. Navrant !

Le glaçage : pourquoi et comment le repos au froid est non négociable

Le détail qui change tout ? Le repos. Cette étape n’est pas une suggestion mais une prescription. En mettant votre pâte au froid (au moins 30 minutes), vous laissez le beurre se figer et les arômes s’épanouir. Plus crucial encore : cela permet au gluten de se détendre, rendant la pâte docile à l’étalage et limitant les rétractations lors de la cuisson. Certains iront jusqu’à un passage éclair au congélateur, mais attention à ne pas oublier votre précieux trésor.

Ne sautez jamais l'étape du repos au froid ! C'est la clé d'une pâte qui se travaille bien et cuit uniformément.

Le fonçage : l'étape cruciale pour un moule parfaitement tapissé

Trop chassé par les amateurs pressés, le fonçage est un art que seuls les minutieux respectent. Sur un plan de travail légèrement fariné, abaissez votre pâte froide à 2-3 mm d’épaisseur. Déroulez-la (jamais la soulever brutalement, sous peine de catastrophe) sur le moule préalablement beurré. Appliquez-la délicatement au fond et contre les bords sans tirer – sinon, vous pleurerez lors de la cuisson. Pour des angles droits dignes d’un Mondrian, certains découpent une bande pour les bords séparément du disque du fond : chirurgical mais efficace.

Anecdote utile : Savez-vous que beaucoup d’aspirants chefs percent leur pâte à coups de fourche avant cuisson… puis râlent quand tout coule ? Privilégiez une fine pique, ou mieux encore, un léger sablage à la poudre d’amande au fond. Garantie Noéline.

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